Installer des relations positives entre les jeunes
Marie-Pierre a décidé d'initier un grand projet intitulé « Bien-vivre ensemble : pour une éducation à la paix » dans deux collèges d'Eure-et-Loire.
L'idée : la France a le triste record de la plus grande consommation de psychotropes et d'antidépresseurs du monde. Les jeunes ne sont pas épargnés par cela. Face à cela, Marie-Pierre, psychopédagogue, expérimente un grand projet : pendant trois ans, auprès de 1.200 collégiens, elle tente d'instaurer des relations positives, un climat de bienveillance pour tous, favorable au développement et à l'apprentissage, dont chacun porterait la responsabilité.
Pour cela, Marie-Pierre se propose :
- de travailler avec les élèves sur les origines des comportements de violence et d'harcèlement avec notamment l'idée que harceleur et harcelé ont un même problème lié au « mal-être »
- d'apprendre aux élèves à se positionner pour réguler les actes qui portent atteinte à autrui avec l'idée que « chacun est responsable de tous » selon Antoine de Saint Exupéry
- de créer des conditions qui stimulent l'enthousiasme d'apprendre et non l'angoisse de l'échec ; Fini le « chacun pour soi », on valorise la puissance de la solidarité et de la complémentarité.
Cette action doit permettre de :
- réguler les dysfonctionnements existants chez certains élèves
- faire disparaître les comportements de violences et d'harcèlements trop souvent banalisés chez les collégiens
- créer des réseaux de coopération et de solidarité, de productions artistiques et de projets collectifs
A travers cette expérimentation, la psychopédagogue veut montrer aussi à l'échelle de deux collèges qu'il est possible d'apprendre à vivre ensemble :
- en existant pour ce que l'on est profondément, sans peur
- en coopérant pour apprendre mais aussi en se soutenant mutuellement lorsque l'on est en difficulté
- en s'enrichissant des différences individuelles sans créer de processus d'exclusion
Marie-Pierre en est convaincue : « Nos destins sont intimement liés, le comprendre permettrait de mettre un terme à la souffrance qui ne cesse de se perpétuer ».