Se réapproprier les outils de travail par la lutte sociale et autogérer la production
En Septembre 2010, les 182 salarié-e-s Fralib apprennent la délocalisation de leur usine en Belgique et en Pologne. Avec la CGT, ils ne baissent pas les bras et entrent en lutte contre la multinationale Unilever par de nombreuses actions :
- boycott des produits Lipton
- bataille juridique pour contester les plans sociaux d'Unilever
- occupation de leur usine
En 2012, 78 Fralib décident de reprendre leur usine et de gérer eux-même la production du thé.
Pour celà, ils décident de créer une coopérative : c'est la naissance de SCOP-Ti, Société Coopérative et Ouvrière Provençale de Thés et Infusions.
Si Unilever cède les machines pour 1 euro symbolique, la multinationale refuse de céder la marque Elephant et propose des plans sociaux inacceptables et illégaux que les salariés continuent à contester dans les tribunaux.
En Mai 2014, c'est la signature du protocole de fin de conflit avec Unilever, après 1336 jours de lutte.
1336, c'est le nom qui est repris pour la première marque de thé de la SCOP, avec un slogan : "Eveille les consciences, réveille les papilles."
Leur incroyable histoire est racontée dans plusieurs documentaires de Claude Hirsch, qui témoignent de la détermination, de la créativité exemplaire et de l'intelligence collective de ces ouvriers :
- en 2011, Pot de thé / Pot de fer, qui raconte la première année de la lutte des ouvriers d'Unilever
- en 2017, 1336 jours, des hauts, débats mais debout, qui porte sur la fin de la lutte qui conduit à la décision de créer la SCOP (trailer en vidéo au dessus)
- à venir : le film sur la SCOP !
Un exemple inspirant !